Bien-manger est un acte à se réapproprier, voir à s’approprier tout simplement. Les innovations « food » explosent, les industriels nous proposent toujours plus de plats préparés, prêt à cuisiner, livrés et juste-à -consommer. Ces produits sont utiles et pratiques quand que nos rythmes de vie s’accélèrent mais en parallèle nous sommes de plus en plus demandeur de sécurité alimentaire et de traçabilité et de produits sains. Décryptage.
L’envie des bons produits et… des bons moments !
L’engouement pour les émissions culinaires montrent bien notre attachement affectif et passionné pour les bons « petits-plats », travaillés, cuisinés (« avec amour » dit-on d’ailleurs !), mijotés puis dégustés ensemble.
Car la convivialité autour du repas est bien ancrée dans nos habitudes et les français restent attachés aux trois repas quotidiens, quand bien-même un tiers consacrent moins de dix minutes par jour au petit-déjeuner et que deux français sur dix ne prennent pas le temps de ce premier repas journalier. Et ce n’est pas un hasard si le premier réseau social au travail est le temps du déjeuner, qu’il soit partagé pour parler business ou en toute convivialité à la cantine avec ses collègues.
Réenchanter…
Prendre le temps de savourer – ensemble – de bons produits non transformés surgit comme une évidence. Revenir à la simplicité d’un petit-déjeuner composé d’une ou deux tranches de bon pain frais, pétrit par le boulanger du coin de la rue. Et quelle délice de tartiner une confiture maison mise en pot l’été dernier, avec des fruits cueillis souvent en famille ! Le repas devient alors un moment de souvenirs, un instant où ceux qui ont pris le temps de fabriquer, faire pousser, prennent un visage.
Déguster par exemple cette clémentine corse de saison, cette poire angevine, cette pomme d’Île de France et se projeter dans cette région connue ou rêvée. Songer à l’agriculteur et à son labeur… C’est avec tous ces gens là qu’alors nous prenons le temps de prendre notre petit-déjeuner et de réenchanter notre journée !
En somme, si nous retrouvions la simplicité du bon produit au bon moment ? Si nous choisissions de mieux manger et parfois choisir de moins consommer pour mieux consommer ?