Le gaspillage, on en est tous victimes, et d’autant plus en entreprise. Plus l’échelle est grande plus le gaspillage est énorme. Mais comment adopter les bons réflexes ? Comment le limiter ?

Le gaspillage a un coût. Il ne nous viendrait pas à l’idée de jeter des billets de banque ou des pièces de monnaie par les fenêtres, mais nous jetons pourtant tous les jours des sommes considérables à la poubelle. Ainsi chaque année en France, on consomme près de 11 millions de tonnes de papier, soit près de 350 kg par seconde. Chaque français consomme en moyenne 167 kg de papier par an et de plus chaque français jette l’équivalent de 108 euros de nourriture par an. Dans ce contexte, la lutte contre le gaspillage alimentaire prend tout son sens.

Source : zero-gachis.com

Ce qui change depuis le 1^er janvier 2022 : La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire entend accélérer le changement de modèle de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.

La loi vise à transformer notre économie linéaire (produire, consommer, jeter) en une économie circulaire. Elle se décline en cinq grands axes :

• Sortir du plastique jetable ;
• Mieux informer les consommateurs ;
• Lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
• Agir contre l’obsolescence programmée ;
• Mieux produire.
  
  

  A) COMMENT RÉDUIRE LES DÉCHETS PLASTIQUES :

La sur consommation de plastique jetable engendre chaque année 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques qui se retrouvent ensuite dans nos océans. La découverte d’un 7^ème continent de plastique  en 1997 a marqué les esprits, il fait aujourd’hui 6 fois la surface de la France et est constitué de gigantesque amas compact de sacs plastiques, bouteilles, filets et autres bidons.. Ce phénomène se caractérise par la rencontre de courants marins qui, influencés par la rotation de la Terre, s’enroulent dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord et en sens inverse dans l’hémisphère sud.

Un journaliste anglais Charles Moore va mettre à contribution les scientifiques de son ONG, l’Algalita Marine Research Foundation, pour mettre au point une méthode de quantification des déchets en filtrant l’eau des océans. L’équipe y dénombre 334 271 fragments de plastique par km2 en moyenne, avec des pics à 969 777 fragments par km2. La masse de plastique y est six fois plus élevée que celle du plancton, pour un poids estimé de plusieurs dizaines de milliers de tonnes à plusieurs millions.

Par ailleurs, chaque consommateur peut, depuis le 1er janvier 2021, apporter un contenant réutilisable dans les commerces de vente au détail. Ce contenant doit être propre et adapté au produit acheté. Le consommateur est responsable de l’hygiène du contenant. L’établissement peut, quant à lui, refuser de servir le consommateur si le contenant apporté est sale ou inadapté.

Les mesures imposées par la loi anti-gaspillage sont :

Entrée en vigueur au 1er janvier 2021

• Des bacs de tri devront être installés dans les supermarchés. Ils permettront de collecter les emballages achetés après passage en caisse.
• Les boites en polystyrène expansé seront interdites.
• La fabrication et l’importation de sacs en plastique à usage unique sera interdite.

Entrée en vigueur au 1er janvier 2022

• Le suremballage plastique des fruits et légumes frais de moins de 1,5 kilogramme sera interdit.
• Les établissements recevant du public seront tenus d’être équipés d’au moins une fontaine d’eau potable accessible au public.
• Les sachets de thé et de tisane en plastique non biodégradable seront interdits à la vente.

Source : www.ecologie.gouv.fr

Parce que nous voulons du sens à nos actions, nous avons pensé la totalité de notre chaîne de production dans une logique de réduction des déchets. Recyclage, corbeilles consignées… Voici nos engagements zéro plastique.

• De la corbeille à la cuillère, nous avons exclu le plastique de toutes nos prestations. Nos corbeilles consignées en osier qui durent plusieurs années ainsi que nos corbeilles en carton recyclées ou réutilisées jusqu’à 6 fois.
• Nos bocaux de fruits secs sont en verre, consignés, lavés et réutilisés.
• Nos cuillères et coupelles sont en carton et bois recyclés.
• Nos gobelets en amidon de maïs sont biodégradables et compostables.
• Nos cagettes de fruits sont récupérées par un producteur local. Et, nos cartons sont recyclés.

En tant que consommateurs de fruit, il est impératif de réduire nos déchets plastiques à la source. Pour cela, vous pouvez privilégier les produits non suremballés, dans un emballage recyclable, dont la taille est ajustée au produit.
Vous pouvez aussi choisir des emballages recyclables que vous pourrez utiliser plusieurs fois par la suite comme les bocaux en verre.
Fini la bouteille plastique ! Les alternatives existent telles que les gourdes métalliques par exemple.

Pour les courses, utilisez votre sac en tissu réutilisable ou votre cabas (sans plastique) ! Boîtes de rangement en carton, bouteilles et bocaux en verre, ustensiles de cuisine en bois, moule en pyrex, bouilloire en inox, poubelle métallique… Toutes ces matières sont des alternatives au plastique et rendent les mêmes services.

B) MIEUX INFORMER LES CONSOMMATEURS ET LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE ET POUR LE RÉEMPLOI :

La loi prévoit de rendre le tri plus efficace grâce à un logo unique, des modalités de tri et une harmonisation de la couleur des poubelles. Celle-ci prévoit une série de mesures pour faciliter le geste de tri. Un logo unique sera apposé sur tous les produits. Il signifiera que le produit ne doit pas être jeté dans le bac à ordures ménagère et qu’il peut être trié. La couleur des poubelles sera harmonisée sur l’ensemble du territoire afin de faciliter le tri.

Ce nouveau dispositif se fera progressivement, s’appuyant sur le renouvellement des parcs de poubelles. Les éco-organismes des filières pollueur-payeurs concernées par ce dispositif (par exemple : cartons, papiers…) accompagneront cette transition.

La loi met fin à l’élimination des invendus non alimentaires. Cette mesure, qui est une première mondiale, vise à encourager le don en faveur des associations de lutte contre la précarité et des structures de l’économie sociale et solidaire. La loi étend également les obligations : les grossistes auront désormais l’obligation de donner leurs produits alimentaires invendus aux associations.

L’ambition de la loi est aussi une meilleure gestion des stocks afin de limiter le gaspillage qui en découle : la date limite de consommation, la date de durabilité minimale et le numéro de lot pourront être intégrés dans les codifications des produits.

Commençons par les bases du zéro déchet. Dans de nombreuses entreprises, il n’existe même pas de poubelles spécifiques pour le recyclage. De ce fait, une fois le déjeuner terminé, toutes les ordures partent au même endroit : les bouteilles en plastique, les déchets alimentaires, les cartons…
Ensuite, beaucoup de citoyens ne savent pas encore exactement comment doit-être pratiqué le recyclage, quelles sont les règles et comment les respecter facilement.
La première chose à faire est donc de mettre en place les conditions de base pour permettre le recyclage au travail !

Le Frigo commun :

Cuisiner fait partie des basiques du mode de vie zéro déchet, et plus particulièrement en entreprise. Le frigo commun est un concept qui permet de gaspiller moins de nourriture. De plus, les collaborateurs peuvent favoriser d’apporter leur repas du midi dans un tupperware ou un bocal, ils évitent ainsi d’acheter un sandwich tout emballé ou un plat emballé dans du plastique (ou autre matière) à usage unique.
Le plus, l’entreprise peut également se munir de vaisselles réutilisables.

La tasse à café/thé ou une bouteille isotherme :

Munissez-vous d’une tasse à café ou d’une bouteille isotherme pour vos pauses en entreprise.  Les gobelets des distributeurs automatiques font partie des déchets d’entreprise les plus importants.

Vous sucrez votre boisson chaude ? Utilisez une culière à café plutôt qu’un bâtonnet en bois qui fera un déchet à recycler.

Le compost :

Il s’agit de mettre à disposition différents bacs dans lesquels on recycle certains déchets organiques. Le compostage consiste à reproduire ce qui se produit spontanément dans la nature. Sous l’action de micro-organismes (champignons microscopiques, bactéries …) les déchets se dégradent lentement au fil des mois et se transforment en compost qui est comparable à l’humus. Le compost peut ensuite être utilisé pour fertiliser des plantes.

Vos bureaux ne bénéficient pas d’un espace extérieur où positionner le composteur ? Il existe le lombricomposteur qui abrite des vers spécifiques et qui est adapté à un usage intérieur.  Le composteur n’émet aucune odeur dès lors qu’il est utilisé correctement.